Start of Something : les recettes de la croissance pour devenir une licorne
Lorsqu’on est entrepreneur, de nombreux accords jalonnent la vie de son projet : des accords avec un ou plusieurs co-fondateurs, aux contrats de travail en passant par la recherche de financements. C’est ce constat qui nous a amené à nous intéresser à ces accords qui marquent les débuts : The Start of Something. Ainsi, nous avons interrogé 800 fondateurs et dirigeants de startups, TPE et PME sur leurs expériences de création de d’entreprise. Grâce à leurs retours, nous avons pu mettre en avant les conditions du succès du lancement d’une entreprise.
Afin d’aller plus loin, nous avons également organisé une table-ronde avec trois fondateurs ou co-fondateurs de startups : Raphaël Viullerme, co-fondateur de Luko, Pierre-Antoine Dusoulier, créateur d’iBanFirst et Véra Kempf, co-fondatrice de Singulart. Nous les avons interrogés sur de nombreux sujets tels que leur gestion des tâches administratives, leur relation avec leurs équipes et les constantes transformations dans leur management.
PME vs Administration : un affrontement à la David et Goliath ?
Les contraintes administratives sont, comme le démontre notre étude, de véritables obstacles au bon développement d’une entreprise. En effet, 67% des entrepreneurs français avouent que la réussite de leur projet a été mise en danger par le poids des tâches administratives et 74% des créateurs d’entreprise avouent être frustrés par la complexité des démarches administratives. Cependant, elles ne sont malheureusement que très rarement évitables.
Pour Pierre-Antoine Dusoulier, victime d’une véritable phobie administrative, la solution a été de créer des outils pour contourner ces contraintes. Il a par exemple mis en place iBanFirst Start pour éditer des notes de paiements de manière quasi-immédiate.
Pour Véra Kempf, la contrainte principale était d’une autre nature : pour répondre à la nature de son activité, qui compte plus de 92% de clients étrangers, elle doit très fréquemment faire des demandes de visa pour ses collaborateurs. Ce processus, maintenant maitrisé, peut alors se révéler complexe et prendre du temps. Elle a également souligné que son implantation en Chine a également été très complexe et administrativement lourde à cause de la création d’un joint-venture qui a pris près de deux mois.
Quant à Raphaël Viullerme, il nuance le poids de la charge administrative inévitable. Selon lui, les obligations administratives « ne l’empêchent pas de dormir » et de mener son travail à bien. Il conseille de déléguer l’ensemble de ces tâches pour éviter que le stress ne vienne ternir la qualité des missions plus stratégiques.
Déléguer : maître-mot pour tout créateur d’entreprise
Le leadership du fondateur est une question cruciale pour le succès de la création d’entreprise. Nos intervenants s’accordent unanimement sur l’importance de déléguer les missions aux équipes pour se concentrer sur des problématiques stratégiques. La création d’une entreprise doit s’inscrire sur le long terme avec des moments importants à ne pas rater comme la signature d’un nouveau gros client ou bien l’entrée d’un investisseur au capital. Pierre-Antoine Dusoulier vient nuancer l’idée de moments-clés et rappelle que l’entreprenariat est un effort quotidien : pour lui, le succès d’une startup est le fruit de décisions quotidiennes.
Ainsi, le fondateur doit avant tout savoir prioriser son temps et ses actions nous dit Véra Kempf qui avoue souvent se poser cette question des tâches qu’elle peut déléguer à ses collaborateurs. La question sensible de la confiance en soi des leaders est également évoquée dans les démarches de développement de leurs entreprises : 65% des entrepreneurs de moins de 35 ans interrogés dans le cadre de l’étude menée par Docusign admettent avoir exagéré leurs compétences pour accélérer la croissance de leur entreprise. C’est à ce moment-là qu’entre en jeu la question du recrutement.
En effet, Raphaël Viullerme nous indique que le recrutement doit être une des missions principales pour un créateur d’entreprise car il permet la montée en compétences de l’entreprise mais également la création d’un réseau. La notion de plaisir est elle aussi au cœur de chaque d’entreprise ajoute Véra Kempf. Malgré un emploi du temps chargé, un fondateur doit planifier des missions qu’il aime mener à bien car le plaisir est un carburant essentiel pour développer son entreprise. « Rien de grand ne s’est accompli sans passion ».
Le chef d’entreprise : garant du sense of purpose
Il est primordial de garder à l’esprit qu’une entreprise est en constante évolution. Néanmoins, les transformations, qui impactent aussi bien le management que la culture d’entreprise, vont parfois à contre-courant de l’idée originale que le fondateur avait pour l’entreprise. Malgré ces écarts entre attentes et réalité, Pierre-Antoine Dusoulier nous rappelle que ce sont les collaborateurs qui font la qualité de la startup : « La seule valeur de la société, c’est les gens qui la composent ».
Le management des équipes par le leader doit donc toujours éviter le piège du management top/down (verticalité) pour ainsi maintenir une atmosphère de travail bienveillante où les collaborateurs souhaiteront s’investir. Par ailleurs, Véra Kempf rappelle que le rôle du fondateur est de rappeler l’esprit originel de la création de la structure : il doit garantir le sense of purpose pour tous ses collaborateurs et construire une vision sur le long terme. Raphaël Viullerme acquiesce et rajoute que le leader doit assurer une continuité et une cohérence vis-à-vis de ses collaborateurs mais aussi de ses clients.
Si le succès n’est jamais acquis d’avance, rare sont les entrepreneurs qui regrettent d’avoir un jour voulu suivre leur passion. Si le secret du succès n’a pas encore été dévoilé, nous en partageons des recettes dans le livre blanc
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