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Qu’est-ce qu’un protocole d'accord et comment le rédiger ?

Docusign Contributor
RécapitulatifLecture : 8 min

Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le protocole d'accord : définition, étapes de rédaction et rôle dans les négociations commerciales et juridiques.

Table des matières

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Un protocole d'accord est une pratique courante et essentielle dans la phase préliminaire d’une négociation commerciale. Pour cause, il sécurise les accords provisoires avant la conclusion d'un contrat définitif. Mais qu’est-ce qu’un protocole d'accord ? Quelle est son utilité dans le processus de négociation ? Et quels éléments doivent impérativement y figurer pour le rendre valable juridiquement ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour rédiger un protocole d'accord efficace et tirer pleinement profit de ses nombreux avantages !

Qu'est-ce qu'un protocole d'accord ?

Un protocole d'accord, aussi appelé avant-contrat, est un document juridique préliminaire. Il formalise par écrit le résultat des négociations entre plusieurs parties avant la signature d’un contrat formel. Notamment lors de négociations de transactions importantes comme des fusions, des acquisitions ou des partenariats stratégiques.

Le rôle de ce document est alors triple :

  • Définir un cadre de référence : Préciser les objectifs communs et baliser les prochaines étapes avant de conclure un contrat définitif.

  • Formaliser une entente préliminaire : Valider les points discutés quand les négociations sont avancées, mais qu'aucun contrat formel ne peut être signé dans l’immédiat.

  • Sécuriser des relations d’affaires : Créer un climat de confiance entre les parties avant un document juridique. Cette pré-sécurisation est particulièrement importante dans les relations internationales avec des contextes légaux différents.

Quelle est sa valeur juridique ?

En règle générale, un protocole d'accord n'est pas juridiquement contraignant. Il vise avant tout à encadrer des négociations ou à formaliser des intentions, sans pour autant imposer d'obligations légales strictes aux parties.

Toutefois, dans certains cas, un protocole d'accord peut être partiellement ou entièrement contraignant. Cela vaut quand les parties souhaitent créer des obligations légales sur certaines clauses, notamment la clause de non-concurrence et de confidentialité, ou sur l’ensemble du document. Mais pour être valable, cela doit être explicite. Autrement dit, l'intention de s'engager juridiquement doit être clairement indiquée. Par ailleurs, si le protocole impose des conditions suspensives, ces dernières devront être remplies pour que les parties soient définitivement liées par les termes du protocole.

L’homologation d’un protocole d’accord se fait alors par un juge. Les parties soumettent leur accord au tribunal compétent, qui vérifie sa légalité et son équilibre. Si l’accord respecte les règles légales et est jugé équitable, il est homologué. Cela lui confère une force exécutoire et le rend juridiquement contraignant.

Quand utiliser un protocole d'accord ?

Le protocole d'accord est intéressant dans divers contextes professionnels :

  • Partenariats commerciaux : Lorsqu’une entreprise souhaite établir un partenariat stratégique avec un autre acteur du marché, le protocole d'accord définit les bases de la coopération, les objectifs communs et les contributions de chaque partie.

  • Négociations internationales : Le protocole d'accord est particulièrement utile lors de négociations entre entreprises de différents pays. Pour cause, il permet d’aligner les attentes et obligations dans des contextes juridiques différents.

  • Négociations incluant des conditions suspensives : Le protocole d'accord est également très utile lorsque la transaction dépend de la réalisation de conditions suspensives. Il affirme ainsi que le contrat final ne sera effectif que lorsque ces conditions seront remplies.

  • Cessions d'entreprise ou de fonds de commerce : La rédaction d’un protocole d’accord est une pratique courante lors de transactions complexes comme les cessions de fonds de commerce ou d’entreprise. On doit alors y retrouver les termes de la transaction, comme le prix et les modalités de paiement, ainsi que les négociations concernant les actifs et les passifs.

  • Joint-ventures : Lorsqu’une entreprise décide de créer une coentreprise avec un partenaire, le protocole d'accord permet de clarifier la répartition des parts, des rôles, des ressources et des bénéfices.

  • Projets à long terme ou complexes : Pour des projets complexes, comme la construction d'une infrastructure ou le développement d'un nouveau produit, un protocole d'accord permet de fixer des objectifs intermédiaires, clarifier les étapes à suivre et structurer la coopération entre les parties.

Quels sont les éléments à inclure dans un protocole d'accord ?

Pour qu’un protocole d’accord soit efficace, sans malentendus, interprétations ambiguës ou litiges futurs, il doit être structuré de manière claire. Sa forme varie alors en fonction de la complexité de la transaction et des exigences spécifiques des parties impliquées. Mais certains éléments restent immuables. 

Identification des parties prenantes

Un protocole d'accord commence toujours par identifier les parties impliquées. On doit notamment y retrouver la raison sociale, le siège social, ainsi que les noms et prénoms des représentants légaux. Une description détaillée de l’activité de chaque entreprise peut aussi être utile.

Objectifs communs et intentions

Le protocole d'accord doit ensuite clarifier les objectifs et les intentions des parties. Autrement dit, on doit comprendre pourquoi les parties signent cet accord et quels sont les résultats attendus.

Termes et conditions

Parmi les principales clauses à inclure, on retrouve :

  • La durée : Précisez la durée de validité du protocole d’accord et le délai de réalisation des conditions suspensives (si existantes).

  • Les informations relatives au paiement : Indiquez le prix de cession, ainsi que les modalités et les échéances de paiement.

  • Les résultats des négociations : Évoquez tout ce qui a pu être dit et validé lors des négociations préliminaires afin d’avoir une trace écrite.

  • Limitations légales : Mentionnez les lois applicables ou les restrictions légales pour certains secteurs comme la finance ou la santé.

Clauses spécifiques

Comme vu précédemment, certaines clauses peuvent être ajoutées comme une clause de non-concurrence et une clause de confidentialité. Mais vous pouvez aussi ajouter : 

  • Des conditions d’amendement ou de résiliation qui précisent comment le protocole d'accord peut être modifié, renouvelé ou résilié.

  • Une clause de juridiction qui indique la juridiction compétente et les méthodes de résolution des conflits à privilégier (arbitrage ou médiation).

  • Clause de garantie d'actif-passif qui engage le cédant à garantir l'exactitude des informations fournies. L’objectif ? Se prémunir contre la dévaluation de l'actif ou la découverte d'un passif supplémentaire après la reprise.

Conditions suspensives (si existantes)

Les conditions suspensives stipulent que l'accord ne deviendra effectif que si certaines conditions sont remplies. Parmi les plus courantes : réalisation d'un audit de l'entreprise, obtention d'un financement, signature d'un contrat, autorisation des créanciers, autorisation administrative (permis de construire, par exemple)... Ces conditions permettent de protéger les parties en suspendant la validité de l’accord tant que les prérequis énoncés ne sont pas satisfaits.

Quelles sont les conséquences juridiques en cas de non-respect du protocole ou de rétractation ?

Les conséquences dépendent de la nature du protocole. Si certaines clauses sont contraignantes, la partie lésée pourra saisir les tribunaux et demander l’exécution forcée du contrat. Elle pourra également recevoir des dommages et intérêts compensatoires pour rupture abusive ou violation des engagements contractuels. Toutefois, si le protocole d'accord est non contraignant, les conséquences seront limitées à des désaccords sur la poursuite des négociations ou des dommages d'ordre réputationnel.

Quelles sont les causes de nullité d'un protocole d'accord ?

Un protocole d'accord peut être annulé pour plusieurs raisons : vice du consentement (erreur, dol, violence), objet illicite, absence d’équilibre dans les concessions réciproques ou non-respect des obligations légales. Si le protocole d'accord contient des dispositions contraires à l’ordre public ou s’il n’a pas été signé par toutes les parties dûment habilitées, il peut également être déclaré nul.

Qui peut m'aider à rédiger un protocole d'accord ?

La rédaction d’un protocole d’accord nécessite une expertise juridique précise. C’est pourquoi nous vous recommandons de consulter un avocat spécialisé ou un expert juridique. Grâce à un professionnel, finies les erreurs potentiellement coûteuses comme des clauses mal formulées ou des oublis importants.

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